• Les taxes

    C'est une surprise pour personne : les américains n'aiment pas les impôts et se battent sans cesse pour voir ces derniers se réduire au maximum par le biais de think thanks, de fondations diverses et variées sans oublier des médias comme Fox News. 

    Peut-on le leur reprocher au fond ? Personne n'aime payer des impôts, pas même les français ! La différence, c'est que ce sujet fait consensus aussi bien à droite qu'à gauche. 

    C'est JFK représentant de l'aile gauche de son parti qui baissa la pression fiscale dans les années 1960, conscient de l'adage qui veut que trop d'impôts tue l'impôt. Il est vrai que la pression fiscale sous Roosevelt était alors totalement confiscatoire et dissuadait la création d'emplois, l'investissement, etc... contrairement à ce qu'on raconte aux étudiants et dans les médias, la politique rooseveltienne a été un fiasco total http://www.quebecoislibre.org/07/070121-2.htm

    L'arrivée au pouvoir de Ronald Reagan accélèra le mouvement tant et si bien que la tranche fiscale la plus élevée fut établie à  28 % en 1986 avec l'accord du Congrès qui est alors démocrate. Il faut avoir à l'esprit que les USA sont un Etat fédéral et qu'il vous reste ensuite à payer les impôts selon l'Etat où vous vous trouvez. Néanmoins, cela reste alors très attractif et permet de relancer la croissance et l'emploi. 

    Depuis ces années, il y a bien sûr eu les Bush tax cuts qui ont plafonné les impôts fédéraux sur le revenu à 35 % mais aussi des réformes mises en oeuvre dans un nombre croissant d'Etats en vue d'attirer les investisseurs et les entreprises. Ainsi, des Etats comme le Massachussets, pourtant considéré comme le plus à gauche du pays, a mis en place une Flat Tax ( impôt à taux unique ) à 5,3 %. Le New Hampshire, qui vote démocrate, n'a pas d'impôt sur le revenu tout comme le Delaware, très intéressant aussi pour les entreprises. 

    Autrement dit, il n'y a pas de réelles différences entre un Etat dirigé par des républicains ou des démocrates sur ce sujet : un nombre croissant, au nom de l'efficacité économique, visent à réduire leur pression fiscale voire à supprimer leurs impôts locaux pour attirer les créateurs ou même les conserver, en vue d'éviter qu'ils ne fuient vers des Etats plus attractifs. Il existe ainsi une réelle concurrence fiscale qui dépasse les clivages. 


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :