Dans Ford Mustang il y a Ford, un créateur d'automobiles indépendant à l'instar de Chrysler. mais il y a aussi Mustang.  Dans le milieu des mythiques années 60, qu'on peut regretter de ne pas avoir connues, Ford, alors second constructeur mondial, décide de lancer un nouveau modèle, la Mustang. 

Replacons dans le contexte, la jeunesse américaine, issue du baby boom, voulait une voiture qui lui ressemble. Son prix attractif notamment pour la version cabriolet ( 2750 dollars, bien sûr, la valeur n'est pas la même qu'aujourd'hui, n'empêche ) fit non seulement un véritable carton, mais ce succès dura très longtemps. Steve Mac Queen lui rendit un vibrant hommage dans le film Bullit de 1968 et Gainsbourg lui consacra une chanson. 

Dans les années 70, patratras, la Mustang reliftée se vend très mal, mais au cours des années 80, les designers redressèrent la barre. Les Mustang se sont embourgeoisées ( suivant l'évolution de la jeunesse des 60' probablement ? ) cependant, elles restent toujours attractives pour les jeunes générations et demeure une véritable institution, sans doute parce qu'elle demeure l'une des dernières voitures musclées en vente aux Etats-Unis.

C'est incontestablement une voiture sportive et dont le moteur vibre lorsqu'on accélère. Par ailleurs, contrairement à ce que l'on pourrait penser, en dépit de l'absence de boîte manuelle, elle a de la reprise et ne traîne pas en route. Personnellement, je n'ai pas été déçu, bien au contraire : ce fut un réel plaisir !

Une voiture qui me fait autant rêver que la Ford Mustang ( bien sûr, quand je parle de la Mustang, je parle de celle de la belle époque, celle des années 60 ) c'est la Chevrolet Corvette.

Tout le monde la connaît...  Elle est née en 1953 et fut présentée comme un roadster et c'était la seule à l'époque construite avec une carrosserie en fibre de verre et dont les lignes étaient issues d'un concept car. La première était blanche et son intérieur était rouge, il s'en vendit 300 exemplaires. L'augmentation de la puissance du moteur a toujours été un des objectifs de la marque, surtout dans les années 1970 où elle connut son apogée.

Depuis lors, la marque tente de percer en Europe qui constitue pour elle un nouveau marché, sans sacrifier ses performances initiales. J'ai eu l'occasion de découvrir Corvette dans des films américains, surtout la célèbre C3 ( née en 1968 justement ) qui avait une reprise et une puissance redoutable, bref, tout ce qui convenait à la jeunesse américaine de l'époque. Qui n'a jamais eu envie après tout, de sortir avec une fille et de l'accompagner quelque part au volant de ce genre de véhicule ? 

Ce nom ne vous dira sûrement rien et pourtant Bobby Jindal est devenu le plus jeune gouverneur indo américain des Etats-Unis en remportant l'Etat de la Louisiane à l'âge de 36 ans en 2007. Il connut une ascension fulgurante et a été un moment pressenti comme vice président de John Mac Cain lors de la campagne présidentielle de 2008. 

S'il fait à nouveau parler de lui, c'est parce qu'il souhaite supprimer l'impôt sur le revenu et sur les entreprises prélevés au niveau de son Etat en vue de favoriser le développement économique http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/01/11/97002-20130111FILWWW00337-le-gouverneur-de-louisiane-veut-supprimer-l-impot-sur-le-revenu.php  Il n'est bien sûr pas le seul à agir de la sorte car de nombreux Etats comme le Texas ou encore la Floride ont supprimé leurs impôts sur le revenu respectifs.

Néanmoins, la Louisiane est un Etat intéressant car traditionnelement pauvre et démocrate, qui a élu le Républicain Bobby Jindal en raison de la gestion catastrophique par l'administration démocrate de l'ouragan Katrina ( car contrairement à ce qu'on a raconté dans les médias français, l'Etat fédéral avait fait ce qu'il fallait, contrairement aux administrations locales ). La remise en cause de ces impôts a pour principal but de redonner du pouvoir d'achat aux habitants de la Louisiane mais aussi de favoriser la croissance économique, en vue d'attirer les capitaux et les investissements. 

Puisqu'on parle d'emploi, il est bon de rappeler les évolutions démographiques que traversent les Etats-Unis depuis ces vingt dernières années : ainsi, les Etats démocrates qui apparaissent en bleu sur la carte que vous pouvez observer dans un article précédent, connaissent à quelques exceptions près, des taux de chômage plus élevés que les Etats dits Républicains et s'avèrent être peu attractifs, non business friendly comme on dit outre atlantique. 

Ainsi, un nombre croissant d'américains excédés par l'absence de perspectives existant dans ces Etats décident donc de les quitter et d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs, particulièrement dans ce qu'on appelle les Southern States ou encore le Heartland américain, le coeur du pays traditionnel. http://www.thegatewaypundit.com/2010/12/bad-news-for-dems-ultra-blue-states-continue-to-lose-population-to-red-states-texas-will-gain-4-house-seats/ Sans surprise, les grands gagnants sont les Etats du Texas, de Floride, d'Arizona, de Georgie, de Caroline du Sud ou encore du Tennessee, qui sont majoritairement dirigés par des gouverneurs Républicains. 

La conséquence politique est simple à comprendre : les Etats démocrates ont perdu jusqu'à 1100 habitants par jour de 1998 à 2007 et continuent d'en perdre, tant et si bien que les équilibres politiques changent au niveau national. Ainsi, les Etats républicains gagnent des sièges au Congrès alors que les Etats comme celui de New York ou l'Ohio en perdent. Si les choses n'évoluent guère, il se pourrait que le Congrès finisse par demeurer Républicain de manière permanente.